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La décision de la Cour de cassation en date du 3 juin 2020, n° 18-13.628, porte sur la rupture anticipée d'un contrat de travail à durée déterminée par le salarié en raison des manquements de l'employeur.

M. E... a été engagé par l'association Nancy Volley Ball selon un contrat à durée déterminée en qualité de joueur de volley-ball, puis en qualité d'entraîneur-joueur. Le salarié a saisi la juridiction prud'homale pour demander la résiliation de son contrat de travail aux torts de l'employeur. Par la suite, le salarié a signé un contrat de travail avec un autre club professionnel de volley-ball et a "pris acte" de la rupture de son contrat de travail avec l'association Nancy Volley Ball.

L'employeur a contesté la rupture du contrat de travail et a fait appel de la décision de la cour d'appel qui a jugé que la rupture était justifiée par les manquements de l'employeur.

La question posée à la Cour de cassation était de savoir si la rupture anticipée du contrat de travail à durée déterminée par le salarié était justifiée en raison des manquements de l'employeur.

La Cour de cassation a rejeté le pourvoi de l'employeur. Elle a considéré que la cour d'appel, en prenant en compte les manquements invoqués par le salarié et en analysant la rupture anticipée du contrat à durée déterminée au regard des dispositions de l'article L. 1243-1 du code du travail, a pu décider que cette rupture était justifiée par les manquements de l'employeur constituant une faute grave.

Portée : Cette décision de la Cour de cassation confirme que la rupture anticipée d'un contrat de travail à durée déterminée par le salarié peut être justifiée en cas de manquements graves de l'employeur. Elle rappelle également que la qualification donnée à la rupture (prise d'acte, démission, etc.) n'est pas déterminante, mais c'est l'appréciation des manquements de l'employeur qui est essentielle pour caractériser une faute grave justifiant la rupture anticipée du contrat.

Textes visés : Article L. 1243-1 du code du travail.

 : Sur la nécessité de caractériser la faute grave dans la rupture anticipée du contrat à durée déterminée, dans le même sens que : Soc., 23 janvier 2008, pourvoi n° 05-41.070, Bull. 2008, V, n° 18 (rejet), et l'arrêt cité.

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